La formation : vitale pour les aidants
Au mois de mai nous avons engager une éducatrice spécialisée pour l'accompagnement éducatif de Skander. Nous avons rencontrer un mois auparavant une personne qui travaillait dans un IME (institut médico-éducatif) mais qui ne s'épanouissait apparemment pas dans son métier au sein de cette structure et elle a donc répondu à l'offre d'emploi que nous avions poster sur le site de pôle emploi.
Lors de son entretien, l'éducatrice nous fait savoir qu'elle n'est pas formée aux pratiques recommandées par la haute autorité de la santé pour la prise en charges des enfants autistes, qu'elle travaillait auprès d'adolescents autistes, entre autre, mais qu'elle n'avait jamais eu de formation spécifique à l'autisme. Cela ne nous dérangeait absolument pas car nous recherchions un profil correspondant aux besoins de Skander avant tout. Les seules conditions étaient d'être détenteur d'un diplôme d'état d'éducateur specialisé, d'avoir envie d'apprendre, d'être de nature sportive, de savoir se lâcher et surtout d'avoir pour unique motivation d'accompagner skander vers l'autonomie tout en le respectant. De tous ceux que nous avons pu rencontrer, c'était la seule qui remplissait toutes ces conditions et aujourd'hui près de deux mois après son embauche, je peux dire que c'est elle qu'il fallait à Skander.
C'est une personne foncièrement gentille et pour qui seul l'intérêt de skander compte. Et skander l'accueil tous les jours avec le sourire et chaque soir quand je lui dit que le lendemain il fera telle chose avec son éducatrice, il esquise un sourire remplit de béatitude : il l'a accepté car elle représente pour lui des moments agréables et qu'elle le respecte.
A l'arrivée de l'éducatrice, skander était suivi depuis peu par une psychologue très avenante, très agréable et très professionnelle mais plutôt orientée TEACCH. Je n'ai rien contre cette pratique mais elle ne correspond pas aux besoins de Skander et de plus pour la formation de son éducatrice il est indispensable que le psychologue superviseur soit très calé en ABA VB. Je m'occupe donc de la formation de l'éducatrice de Skander et je suis plutôt confiante mais je revois toutes mes notes des formations que j'ai suivi, ainsi que tous les comptes rendus et vidéos des supervisions de l'ancienne psychologue de skander faute lors des guidances parentale et je révise le tout avec l'aide du site aba-sd.info du BCBA Olivier borgueil. Certes j'ai pratiqué tout cela de manière intense durant les 3 mois où Skander était déscolarisé mais j'avais vraiment besoin de m'assurer que ma pratique était presque parfaite car je ne voulais surtout pas apprendre des bêtises à la nouvelle éducatrice et la mettre en difficulté face à Skander.
Depuis son arrivée, je m'attelle à lui montrer, expliquer et enseigner les principes de base de l'ABA VB afin qu'elle puisse être une continuité pour Skander et que son comportement façonne celui de sonSkander car c'est primordial pour les apprentissages quels qu'ils soient.
Je suis en perpétuelle réflexion et fait chaque jour le point, seule le soir, sur ce que j'ai fais avec elle et je me rend compte que les formations, la guidance parentale et la pratique quotidienne font que je m'en sors pas mal.
Malgré tout je ne suis pas une professionnelle et je suis confrontée à certaines limites. En effet, je n'ai pas les capacités d'analyse approfondie d'un psychologue et surtout je n'ai pas appris à former aussi intensivement une tierce personne et du coup, je saute certaines étapes ou bien je les bâcle, involontairement, et j'essaye de revenir dessus. C'est pour ces raisons qu'un psychologue superviseur est primordial : il a des connaissances que je n'ai pas.
Malgré cela je ne peux que me réjouir d'avoir suivi une formation quasi complète car sans cette formation, je n'aurai jamais pu tout reprendre à zéro avec skander, seule, durant 3 mois et surtout je n'aurai jamais pu apprendre les principes fondamentaux à sa nouvelles éducatrice.
Pour ma part je pense très sincèrement que la formation des aidants, en particulier des parents, est vitale. Elle l'est car les professionnels ne vivent pas avec nous 7j/24h et nos enfants sont autistes tout le temps et partout et qu'ils peuvent tout apprendre partout et tout le temps et qu'il vaut mieux être en capacité de les y aider. De plus cela nous permet de respecter notre enfant en lui donnant une éducation avec des règles de vie, de partager des moments de jeux et de rire comme pour tous les enfants et cela permet donc de ne pas se sentir dépasser par les troubles de notre enfant.
La connaissance s'acquiert par l'expérience, tout le reste n'est que de l'information.
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